L’ile d’Oléron en hiver

Commençons d’abord par le montage vidéo du voyage …

Considéré comme un lieu important pour l’hivernage des limicoles, l’ile d’Oléron méritait bien deux jours complets pour être arpentée (entre le 28 et le 29 décembre 2013). Nous débutons ce voyage par la côte est de l’île.

 

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Le Château d’Oléron

La route qui longe la côte offre des points de vue intéressants sur les plages, lors de notre passage, la marée est montante et de gros rassemblements de limicoles sont présents: Bécasseau variable (500), Tournepierre à collier (100), Chevalier gambette (50) ainsi que quelques dizaines de Bécasseau sanderling et Grand Gravelot. Un Chevalier aboyeur passe au dessus de la plage. Les deux espèces de courlis sont représentés. Enfin, deux goélands cendrés se mêlent aux milliers de Bernaches cravants qui passent l’hiver sur la zone. Sur la route qui rejoint le camping de la Brande, une seconde halte nous permet d’observer de nombreuses Barges  rousses. Les Pluviers argentés prennent leur envol au gré de la marée montante. Chardonnerets élégants et Pipits farlouses se cachent dans les prés environnants.

 

Bernache Cravant
Bernache Cravant

Toutes les photos et les observations autour du Château d’Oléron

L’Aiguille d’Oléron et Fort Royer

Plus au nord de l’île les marais situés entre Boyardville et St Pierre d’Oléron sont constitués d’une multitude de bassins mêlées de prairies humides. Nous empruntons la route de l’Eguille, Vanneau huppé (20), Héron cendré (3), Aigrette garzette (4) sont répartis dans les zones humides. Dans les bassins, Tournepierre à collier (2) et Chevalier gambette (30) fouillent la vase à la recherche de crustacés. Une famille de Cygne tuberculé (10) montre leurs imposantes formes dans un canal non loin de la route et une Grive musicienne passe furtivement dans nos jumelles. Au niveau des rapaces, Faucon crécerelle (2), Buse variable (1) et Busard des roseaux (1) chassent dans le coin.

 

Faucon crécerelle
Faucon crécerelle
Notre route nous ramène vers le front maritime, du coté du port ostréicole de Fort Royer. Le soleil montre enfin ses rayons et la marée montante rassemble les oiseaux dans des zones bien définis. Les couleurs blanches, rousses et noires des Bernache cravant (200) et Tadorne de Belon (200) se mêlent dans des vols de centaines d’individus. Des groupements d’Huitriers pies (300), Barges rousses (40), Pluviers argentés (40), Bécasseaux variables (100), Bécasseaux minutes (100), Tournepierre à collier (10), Grand Gravelot (10), Courlis corlieu (1) et Courlis cendré (10) se réorganisent en fonction des dérangements extérieurs. Quelques Canards colverts, une Avocette élégante et une femelle Eider à duvet font office d’intrus dans le décor. Enfin une Épervier d’Europe nous survole en sortant du port.

 

 

Huitrier Pie
Huitrier Pie à Fort Royer

Le Phare de Chassiron

Avant de rejoindre le nord de l’île, nous faisons halte à la pointe des boulassiers. Un peu de seawatching payant puisque une trentaine de Macreuses noires surfent sur les vagues au loin. Plus loin, il est possible de faire le tour du parc du phare de chassiron. Une heure à scruter les vagues nous permettent de mettre en évidence plusieurs espèces intéressantes, un Grèbe esclavon et quatre Harles huppés se mêlent au bernaches. L’arrivée de la grêle nous déloge prématurément. La journée se termine à l’hôtel.

Port de la Cotinière et Plage de la Rémigeasse

Plage de la Rémigeasse
Plage de la Rémigeasse
Après une nuit à Saint Trojan les bains, nous faisons cap vers le port de la Cotinière. Ce port est réputé pour abriter des guillemots et autres espèces maritimes lors de tempêtes violentes. Sur la route de la côte ouest de l’île, la plage de la rémigeasse est un spot agréable. Aigrette garzette (1), Pigeon ramier (1), Goéland marin (2), Tournepierre à collier (2), Pluvier argenté (2), Bécasseau sanderling (3), Bernache cravant (3) sont au rendez vous. A la Cotinière, les oiseaux se laissent approcher offrant de belles possibilités de photos. Mouette rieuse (2), Grand Cormoran (1), Tournepierre à collier (4), et Goéland marin (10) sont sur les quais du port. Près des bateaux une Mouette tridactyle semble fatiguée d’un long voyage.

 

Mouette Trydactile au port de la Cotinière
Mouette Tridactyle au port de la Cotinière

 

Réserve de Moeze Oléron – Partie Continentale

L’après midi, retour sur le continent, nous visitons la partie continentale de la réserve de Moeze-Oléron. Une fois le pont franchi, nous empruntons la D3 en direction de Brouage puis Moeze. Toute la route offre un biotope intéressant essentiellement constitué de prairies humides et marées.

 

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Vanneau Huppé
Des milliers de vanneaux huppés à Moeze Oléron

Nous faisons halte un peu avant le village de Moeze (au niveau du silo) sur la D3. Un grand rassemblement de Mouettes rieuses (400) nous interpelle. Bécasseau variable (100), Vanneau huppé (200), Grand Gravelot (5), Combattant varié (20),  Tadorne de Belon (2) les accompagnent. Héron cendré (4), Faucon crécerelle (2), Busard des roseaux (1) et Faisan de Colchide (2) sont également de la partie. Nous rejoignons ensuite la côte par le village de Saint-Froult, la plage des sables de plaisance offre un point de vue sur toute la baie, des milliers de Tadornes de Belon se laissent observer à la longue vue. Nous continuons notre route vers le sud pour se garer au parking de la réserve (B) et nous empruntons le sentier des polders pour rejoindre l’observatoire (C). Sur le sentier, Bruant des roseaux (6), Pinsons des arbres (2), Pouillot véloce (1) et Tarier pâtre (2) passent furtivement près de nos optiques. Pluvier doré (200), Bécasseau minute (100) et Bécasseau variable (100) sont présents sur le sentier. Des milliers de Vanneaux huppés se mêlent aux étourneaux sansonnets. La vue depuis l’observatoire s’avèrera décevante, la lumière est défavorable.

Toutes les photos et les observations au Silo de Moëze

Faucon Pélerin en hivernage
Faucon Pélerin en hivernage

En revenant au parking, le garde de la réserve nous dirige vers une plateforme d’observation (D). Depuis ce point d’observation, la lumière est située derrière notre dos, les conditions d’observations sont idéales. Le ciel est d’un bleu limpide et les rayons du soleil éclairent avec douceur l’ambiance hivernale des polders. La diversité et la quantité d’espèces est incroyable. Sarcelle d’hiver (20), Oie cendrée (20), Tadorne de Belon (100), Canard chipeau (4), Canard souchet (20), Canard pilet (20), Canard siffleur (150), Canard colvert (40), Courlis cendré (200), Avocette élégante (6), Barge à queue noire (200), Cigogne blanche (1), Spatule blanche (8), Grand Cormoran (10), Cygne tuberculé (10), Aigrette garzette (1), Grande Aigrette (1), Héron cendré (1), Buse variable (1), Faucon crécerelle (1), Busard des roseaux (3)Un Faucon pèlerin est également présent dans la zone, le garde nous signale que trois femelles passent l’hiver dans la réserve.

 

C’est sur cette ambiance hivernale que notre séjour s’achève. Pour conclure, nous pouvons saluer le super travail des gardes de la réserve de Moeze-Oléron qui sont d’une part intarissable sur l’ornithologie et qui ont à cœur de préserver cette belle région des méfaits d’un lobby de la chasse bien trop présent.

 

Manuel Heitz

Le terreau de ma passion: les souvenirs d'enfance, un voyage en Camargue avec mon père, oncle et frère, une visite dans les gorges du tarn et un rollier qui s'avèrera fatal pour l'alfa de l'époque ... et puis ma première paire de jumelles acheté à Mamouth ! Deux pour le prix d'unei ! Bref, passionné d'ornithologie depuis l'enfance, je suis le co-fondateur du groupe ornitho de birdwatching-blog qui a pour objectif de partager les informations relatives à cette discipline exaltante.

3 thoughts on “L’ile d’Oléron en hiver

  • 4 juillet 2016 at 2 h 19 min
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    une grosse preference pour l’ile de Re les maisons bien typique des pistes cyclables partout et un charme dingue hiver comme ete! Oleron a son charme mais je pense que c’est davantage a faire entre amis pour faire la fete et rencontrer du monde. bonne vacances

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